Vendredi 20 février: Hendaye - Jaén
La nuit fut fraîche... pour les autres équipages!! Premiers essais de nos duvets "quelchoua" en conditions rélles, et on doit bien avouer que c'est assez parfait! On a eu bien chaud, malgrè la température extérieure qui n'était pas excessive. Mais au moins, le soleil était au rendez-vous, la bonne humeur aussi et le paysage qui s'offrait à nos yeux au réveil était assez splendide. Une belle falaise de roches blanches découpées par le fracas des vagues dessine une côte magique, avec l'Espagne en arrière plan.
Nous partons vers 10h30 dans nos bolides après quelques vérifications techniques sur la voiture des filles (qui, il faut bien le dire, n'est pas au top de la préparation).
Nous arrivons à la frontière quelques instants plus tard. Les douaniers ont l'air plutôt sympa et la route est très dépaysante.
Alors que nous avons notre chiromobile roule bon train, l'heure du déjeuner se fait sentir. Nous nous arrêtons donc à Burgos, petite ville bien paisible mais présentant des bâtiments charmants. Nous ne nous sommes pas vraiment attardés sur l'histoire de Burgos mais avons pris le temps de nous balader à travers les ruelles et la plaza mayor (grande place de la ville).
Et comme à l'origine nous étions là pour manger, nous avons osé rentrer dans un bar anti-touristique au possible, digne de la réputation de nos amis espagnols. Les gens parlaient fort, le sol était couvert de mégots, mouchoirs, papiers, poussière et que sais-je encore... Ceci dit, una cerveza nous a fait le plus grand bien. Et comme nous avions faim, nous nous sommes laissés faire par les mets qui nous étaient présentés. Au menu: morue, calamar, un autre poisson dont on a pas bien compris le nom et du bon cochon. C'était vraiment excellent, comparé à ce à quoi a s'attendait en rentrant ici. Ceci dit, pour les femmes qui suivent un régime, nous vous déconseillons ce genre de repas, l'huile étant a priori un accompagnement sacré de leur cuisine! Qu'importe, on est là pour découvrir, et se faire plaisir...
Mais nous n'avons pas fait que manger, on a tout de même essayé de discuter avec les gens présents, notamment avec le gérant du bar et un petit vieux, très sympas mais apparement trop alcoolisés. En effet, on s'est vite rendu compte que d'une le bar était fréquenté par les mêmes personnes et aux meme heures, que deux, le serveur connaissait parfaitement bien tout cela et préparait leur verre à l'avance, et que trois, le barman buvait quasiment autant que tous les gugusses réunis. Autant vous dire que c'était assez folklorique!
Et en parlant de folklore, en voila encore un. Le premier de notre aventure! Nous nous étions garés dans un parking souterrain et au moment de repartir, un homme nous klaxonnait autant qu'il le pouvait. "Qu'est ce qu'il nous veut celui-là, on va lui montrer de quoi on est capable!". Et hop, un bon vieu coup de cucaracha dans le parking qui aurait réveillé un mort. Mais non, il ne voulait pas jouer, il voulait juste nous redonner ce qu'on avait oublié sur le toit, c'est à dire: appareil photo et son chargeur. Ils sont charmants ces Espagnols!
Mais ce n'est pas tout... 30 secondes plus tard, la barrière du parking souterrain s'élève et nous voilà partis, ou presque... Notre bonne vieille chiromobile n'a plus son coeur d'il y a 10 ans, et la voila qui cale en plein milieu de la montée!!! On y croyait pas, on avait vu ça que dans les films.
On a fini par s'en sortir quand le gardien du parking nous a réouvert la barrière et que nous avons pris de l'élan du fin fond du souterrain! OUF, on est sorti!!!
Après quelques kilomètres, appel des filles: "Au secours, on a un problème, est ce que vous auriez un alternateur en rabe??". Une fois de plus, les bons sauveurs ont gentillement déposé un de leurs 2 alternateurs dans une station service, que les filles ont réussi à venir chercher. Et c'est à ce moment qu'on peut rigoler ne fois de plus: nous venons d'apprendre qu'une autre voiture, conduite par une fille (étrange...), est passée sous un camion: voiture morte, passagères indemnes. Comme vous pouvez le constater, nous ne sommes pas tellement mysogines, mais racontons la vérité, rien que la vérité, toute la vérité... La suite du proverbe dit: "Femme dans le fossé, danger écarté!"
Bref, le reste de la route s'est déroulée sans encombre, hormis quelques bouchons au niveau de Madrid qui nous ont un peu ralenti. D'ailleurs, les paysages avoisinants Madrid sont bien plus jolis que ceux de la périphérie de Madrid.
Il est tard et nos paupières se ferment, vivement qu'on s'arrête et qu'on se trouve un hôtel sympa. Parce que bon la tente c'est sympa, mais on en aura surement assez à la fin du raid.
C'est alors qu'on décide de s'arrêtre à Puerto Lapice, une ville qui est indiqué depuis bientôt 100 bornes sur tous les panneaux d'autoroute. A priori, il devrait y avoir de quoi faire.
Que neni! La ville est déserte, strictement personne! Des barreaux à toutes les fenêtres, quelques lampadaires éclairent on ne sait ni qui ni quoi... Assez glauque.
Tant pis, on s'arrête quand même pour tenter de remettre le capot d'aplomb qui ne cesse de s'ouvrir tout seul. Marteau introuvable, terroir man fait preuve d'ingéniosité et prend la croix pour changer les roues en guise de marteau!
Allez, en route vers la prochaine grande ville. Une petite pause pipi/apéro-repas/plein bien sympathique et nous arrivons peu après à Jaén. Il y a l'air d'avoir de la vie ici.
Un homme à bord de son Range Rover ose nous accoster et nous dit que tous les ans il fait des rallyes... en 4X4!! Nous profitons de sa gentillesse pour lui demander l'adresse d'un hôtel où il nous emmène très chaleureusement. Une bonne douche, un bon gros dodo et la route jusqu'à Algéciras nous attend demain... Bonne nuit les petits!
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